Où et quand ?
Les bâtiments sont essentiels à la plupart des espèces de chauves-souris. En effet, la quasi-totalité des espèces de Suisse et d’Europe utilisent ces structures à tel point que la Loi sur la protection de la Nature (LPN) considère aujourd’hui le milieu bâti comme un milieu naturel à part entière. La rénovation ou l’assainissement énergétique des bâtiments est d’ailleurs une des causes du déclin actuel des chauves-souris partout en Europe.
Derrière un volet, dans le grenier ou dans un caisson de store, les chauves-souris sont capables de s’installer dans de nombreux endroits de la maison. La petite taille de certaines espèces leur permet d’exploiter des endroits parfois insoupçonnés. Ainsi, une pipistrelle pygmée est capable de se faufiler dans une fente de 5 mm d’épaisseur. Bien souvent, les habitants du logement ne se rendent même pas compte qu’ils cohabitent avec une ou plusieurs chauves-souris.
La présence de chauves-souris chez soi est, en outre, le signe d’un environnement sain. En effet, cela signifie que les milieux environnants sont suffisamment diversifiés et attractifs pour que celles-ci trouvent tous les éléments dont elles ont besoin pour survivre.
Ces colocataires discrètes sont le plus souvent présentes durant la belle saison (d’avril à octobre) durant laquelle les femelles apprécient les endroits chauds pour mettre au monde leur unique petit de l’année. Après l’avoir élevé, elles repartent généralement à l’automne pour se reproduire et s’installer dans leur site d’hibernation.
Cohabiter avec des chauves-souris : mission possible ?
D’une façon générale, la cohabitation avec des chauves-souris ne pose pas de problème car celles-ci ne font qu’exploiter un espace et ne sont pas actives en même temps que les habitants principaux de l’habitation. Ainsi, les chauves-souris n’endommagent pas le bâtiment en rongeant l’isolation, le bois ou des fils électriques par exemple car ce ne sont pas des rongeurs. Elles ne construisent pas non plus de nids. Voisines discrètes, elles jouent même volontiers le rôle d’insecticide naturel durant l’été en consommant l’équivalent de 3’000 moustiques par nuit et par individu ! Le guano obtenu à la suite de ces festins nocturnes peut également être utilisé comme engrais dans le jardin ou les plantes d’intérieur.
Les chauves-souris sont, en revanche, sensibles au dérangement surtout après la naissance des jeunes. La meilleure règle de cohabitation est donc de rester chacun de son côté et de ne pas interagir trop souvent avec ces colocataires !
Et en cas de questions ?
Si la cohabitation avec les chauves-souris est généralement paisible, il peut néanmoins arriver que la présence d’une colonie pose des questions lors de travaux, de rénovations ou que des nuisances apparaissent : déjections à des endroits non souhaités, bruits ou odeurs lors des fortes chaleurs, etc. Dans ce genre de situation, le CCO-Genève offre son expertise et un accompagnement gratuit à toute personne en manifestant le besoin au travers d’un message laissé sur la messagerie de la permanence « SOS chauves-souris » au 022 736 80 80. En outre, toute donnée sur les chauves-souris étant précieuse pour leur conservation, le CCO-Genève encourage les personnes ayant des chauves-souris chez elles à le faire savoir par le même biais.
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Photographies : Jacques Gilliéron et Cyril Schönbächler
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